Cette Loi dite Loi « travail » qui vise à instituer «de nouvelles libertés et de nouvelles protections pour les entreprises et les actifs» ne protège pas les salariés. Si elle est mise en oeuvre, elle dégradera profondément les conditions de travail de tous les salariés, en termes de salaires, temps de travail et congés… 80 ans après leur conquête… Après, il sera trop tard…
Quelques exemples
- Par simple accord on peut passer de 10h à 12h de travail maximum par jour.
- Le dispositif « forfaits-jours », qui permet de ne pas décompter les heures de travail, est étendu.
- Une entreprise peut faire un plan social sans avoir de difficultés économiques.
- Modulation du temps de travail sur… 3 ans !
- Une mesure peut être imposée par « consultation » contre l’avis de 70% des syndicats
- Les Négociations annuelles sur les salaires pourront être organisées tous les 3 ans.
- Une entreprise peut, par accord, baisser les salaires et changer le temps de travail.
- Temps partiel : des heures complémentaires moins payées
- La visite médicale d’embauche transformée en une… visite d’information.
L’opinion publique reste massivement opposée à cette loi Travail et à l’utilisation autoritaire du 49.3 par le gouvernement.
Le gouvernement n’a pas d’autre issue que d’écouter les organisations qui luttent pour le retrait de ce projet de loi.
Des secteurs professionnels sont engagés dans un mouvement de grève reconductible, d’autres s’y déclarent prêts. Au plan interprofessionnel, les organisations CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, FIDL, et UNL appellent le 26 mai prochain à une journée nationale de grève, manifestations et actions.
À Pôle Emploi, les organisations CGT, FO, SNU/FSU et Solidaires SUD emploi ont décidé de relayer cet appel à la grève.
Il est hors de question d’accepter la remise en cause, y compris à Pôle Emploi
- de la hiérarchie des normes et du principe de faveur, élément protecteur pour tous et toutes les salariés,
- de la durée légale du travail, des accords RTT, des astreintes, des récupérations de temps de trajet et des repos compensateurs,
- du paiement majoré à 25% au moins des heures supplémentaires
- de la protection contre les licenciements sans cause réelle et sérieuse
- des avantages individuels acquis.
Elles appellent aussi d’ores et déjà à renforcer l’action par la préparation d’une journée de grève interprofessionnelle avec manifestation nationale à Paris le 14 juin, au début des débats au Sénat.