La dissolution des A2S est un fait marquant de l’Organisation Simplifiée pour un Service Personnalisé de Proximité. La région Centre Val de Loire voit aussi la création de 2 agences à Lucé et Orléans, avec leur implantation définitive renvoyée aux calendes grecques et donc à nouveau de la mobilité géographique pour de nombreux collègues.
Ces projets s’élaborent dans un contexte d’abandon progressif mais inexorable des missions de gestion des droits, de la transformation de fond de la relation conseiller-usager au profit du tout dématérialisé, comme l’exige la « Modernisation de l’Action Publique » décidée par le gouvernement.
Ce n’est pas la course à la PRIME, fond de commerce de certaines organisations syndicales, qui va stabiliser nos métiers et notre activité, sans cesse fragilisés par la direction générale.
Les missions du service public de l’emploi : accueil, orientation, formation et insertion, placement, versement d’un revenu de remplacement, accompagnement des DE et aide à la sécurisation des parcours professionnels des salariés (Code du Travail, art L.5311-1).
Les entretiens de face à face ne peuvent donc être totalement supplantés par le 100% web.
Le projet de la direction définit d’abord les contraintes immobilières, aux agents ensuite d’entrer de gré ou de force dans les cases désignées par la direction. Ce passage obligé au « shaker organisationnel pôle emploi » inquiète à juste titre la CGT. Les règles conventionnelles de mobilité seront mises en œuvre. Elles sont très favorables à la direction et lui permettent de déplacer un agent entre 2 villes, ou d’un bout à l’autre d’une grande agglomération. Voilà qui est loin d’être anodin dans l’organisation de la vie privée d’un agent.
Ce n’est pas l’intérêt du public qui prime pour la direction, et encore moins celui de l’agent. Il s’agit, une fois de plus, de raboter les moyens à mettre en face de l’usager.
Nous, militants CGT, restons attentifs et à l’écoute de tous. Collectivement nous serons plus forts pour sauver les missions de Service Public et nos métiers.
Orléans, le 18/10/16