Compte rendu du Comité d’Etablissement du 27 octobre 2016

 

GPEC

La CGT aborde immédiatement la question de la Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences de la direction générale qui vise à détruire nos métiers et plus particulièrement ceux portant sur la gestion des droits :

  • exit les GDD,
  • exit les double compétents,
  • exit les fonctions support,

ils seront repositionnés sur des activités dites « en croissance » en l’occurrence, sur le placement et les activités du digital.

10 ans, 20 ans, 30 ans d’expérience au service des allocataires vont ainsi partir en fumée dans les mois qui viennent. Pôle emploi pense qu’avec quelques miettes pécuniaires, il pourra  faire taire ce qui a fait le ciment de nos missions : accueillir, informer, inscrire, former, accompagner, placer, assurer un revenu de remplacement aux personnes privés d’emploi.

Le directeur régional refusera tout commentaire se retranchant sur l’impossibilité de communiquer tant que les négociations sont en cours. Il ira jusqu’à nous démontrer que, grâce à la fusion et la création de Pôle emploi, on aura pu garder le personnel issu des Assedic. Hallucinant !

Pour lui, l’objet du travail des experts en indemnisation ne serait qu’ « un boulot de gestionnaire d’attentes » et qu’il faudra bien évoluer.

En attendant, les agents peuvent garder leur analyse sur la dématérialisation, leurs angoisses, sans information, sans débat, sans participation.

 La CGT ne négociera rien et ne fera pas partie des casseurs du service public et de ses missions.

Campagne EPA

 La CGT demande à la direction si la campagne 2016 mettra en perspective les orientations de la DG en matière d’évolution de nos métiers et si elle a préparé les managers à des entretiens difficiles de repositionnement vers d’autres métiers. Question d’actualité, s’il en est.

Le directeur régional refuse de parler de la politique sociale et de la GPEC, considérant qu’il ne s’agit pas de cela qu’on parle sur la campagne des EPA.

Alors de quoi parle-t-on ?

  • du nombre d’EPA réalisés, annulés, refusés sans aucune analyse,
  • du rappel à l’ordre « bienveillant » pour ces cadres ou agents qui réalisent une amplitude horaire très importante et interpellent d’autres agents ou cadres le soir et le weekend.

La CGT demandera combien d’équivalent temps plein cela représente ? nous n’aurons pas de réponse…

  • des projets d’évolution de carrières du personnel : conseiller ou conseiller ?
  • des formations dont notre direction reconnait qu’elles sont définies en vertu des orientations du national (non, non, non aucun rapport avec les orientations de la GPEC !) : développer nos compétences de conseiller, être au rendez vous de la révolution digitale.

Communication unifiée LYNC

Un CE précédant nous avait amené à déjà développer le passage à ce service privé qu’est Lync : à la fois téléphone, messagerie, visio et partage de documents. L’information complémentaire que nous aurons ce jour est que l’on ajoutera des webcams et des casques audio aux bureaux où il n’y en n’a pas et que toutes les agences en bénéficieront.

Quand on connait l’état de nos matériels en agence, ce tout numérique – sans se donner les moyens d’avoir des outils performants –  présage de moments au top du top !

Avec la mise en place de  visioconférence en interne,  la CGT s’interroge sur la pérennité des réunions de service et réunions d’équipe.

Le directeur régional répond que cet outil ne remplacera pas les « contacts » ni avec les DE ni les collègues. Ca reste à voir.

Campagne de promotion 2016 – 2017

Au regard des propos de la direction régionale, on comprend que tout est à la main du directeur (trice) d’agence.

Et quand on interroge sur l’enveloppe allouée aux promotions et si cette enveloppe de 0.8% sera élargie pour mettre en place la GPEC, la réponse est sans appel : le directeur régional trouve que ce taux est déjà exceptionnel. Quant à la GPEC, il nous dit que c’est un autre sujet.

 La CGT souhaite la vigilance de la DR quant à la promotion des petits indices et s’appuie sur un document remis par le directeur des ressources humaines comparant les évolutions de coefficient de nos représentants syndicaux pour s’interroger sur la façon de mettre en place l’avancement. Curieusement, la CGT est bonne dernière. Qu’est-ce à dire ? Qu’il est préférable de cirer les pompes de nos directions pour obtenir quelques miettes de salaire supplémentaires.

La CGT ne peut que constater que la question des promotions est difficile à gérer dans le cadre du droit privé et force est de constater que le processus de promotion est plus juste pour les agents publics grâce à l’avancement automatique.

M. le directeur régional réaffirme là qu’il ne souhaite pas se poser comme arbitre vis-à-vis des décisions des DAPE. (sic) ! M. le DRH reconnait que les critères de promotion doivent être objectivés.

 

les QPV

Il semble qu’un « quiproquo» entre le SNU à l’origine de la demande, le secrétaire du CE (CFDT) et la direction amène celle-ci à nous fournir des documents où, au lieu d’un tableau récapitulant le nombre de personnes bénéficiaires de la prime QPV et le nombre des personnes n’en bénéficiant plus, nous ayons eu le nom des personnes bénéficiant de la prime QPV étant ou non dans une zone QPV.

Quel sens donner à cette information ?

M. le directeur régional affirme qu’il prendra les décisions qui s’imposent. M. le DRH affirmera qu’il n’y a pas d’erreur mais qu’il s’agit d’un héritage du passé (avant 2011) et que sur la question de la prime QPV, si aucune réponse de la DG n’est encore à signaler, « l’organisation simplifiée pour un service personnalisé de proximité » (l’osspp) donnera certainement des opportunités. Ben tiens donc ! Tout est bon pour vendre sa soupe.

 

Les effectifs, les heures supplémentaires

Avec autant de millions de chômeurs, Pôle emploi  se permet de réaliser des heures supplémentaires. Pour août, l’équivalent de 3 temps plein. Le prévisionnel était de 260 heures, or 498 heures auront été réalisées.

La CGT affirme une nouvelle fois qu’elle ne peut accepter que Pôle emploi ne favorise pas l’embauche. 

Alors que nous recevons de plus en plus de chômeurs, la CGT constate la stagnation des embauches et l’utilisation abusive des services civiques qui, de plus, ne font même pas partie de nos effectifs.

Monsieur le directeur régional ripostera que l’on ne peut travailler avec des principes.

C’est toute notre différence…

Notre travail ne peut s’appuyer pour se construire que sur nos principes, nos valeurs, notre éthique  afin d’apporter le meilleur des services aux usagers. Et tous les moyens ne sont pas bons pour parvenir à nos fins. Oui, nos principes régissent nos actions.

 

La situation de l’emploi

Monsieur le directeur régional commente les chiffres du chômage de la région Centre Val de Loire. Il constate une diminution du nombre des chômeurs.

La CGT reprend l’article récent du Canard Enchaîné sur les « stages farces » du plan gouvernemental : 740000 personnes en formation à quoi viennent s’ajouter 135000 services civiques. La CGT en appelle à la vigilance quant à cette « embellie » des chiffes du chômage.

 

Votre élue CGT au Comité d’Etablissement de ce jour:   Nathalie Legay

Votre représentant syndical au comité d’Etablissement de ce jour:   Boualem Bouakkaz

PROCHAIN Comité d’Etablissement : le 24/11/2016

Ce sont nos luttes qui  ont construit nos droits.

Ne restez plus solitaires et devenez solidaires.

CéGéTez-vous

 

Vous avez des questions, vous souhaitez plus d’informations, n’hésitez pas à nous contacter :

Mail   Syndicat.CGT-Centre@pole-emploi.fr

Téléphone : 02 38 52 53 46

 

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