DP du 10 novembre 2016

Les réponses de la direction  à vos questions. La DR admet qu’elle n’a pas besoin de l’accord des syndicats pour octroyer des primes

En préambule, la CGT réclame la présence du Directeur Régional, responsable des conditions de travail dans notre établissement. En effet, seul le DRH (accompagné d’un cadre) répond aux questions des Délégués du Personnel, alors que le Code du Travail stipule que c’est « l’employeur qui reçoit les Délégués du Personnel ».

Le DR ne manque jamais un Comité d’Etablissement car il s’agit dans cette instance de déployer l’organisation néfaste imposée par la direction générale. En revanche, sur les questions relevant de notre quotidien (salaires, santé au travail, bonne application des textes …) le directeur régional est aux abonnés absents, laissant le DRH (qui n’a pas de pouvoir décisionnel direct) affronter les élus.
Certains DP ne connaissent même pas le Directeur Régional; ne l’ayant jamais vu !

Pour la CGT, il s’agit là d’une forme de mépris vis-à-vis des agents qui expriment leurs réclamations et leur souffrance via les Délégués du Personnel. La CGT continuera d’exiger que le Directeur Régional vienne répondre lui-même aux questions des Délégués du Personnel.

GPEC

Lors de cette réunion, la CGT a surtout combattu la Gestion Prévisionnelle des Emplois et Compétences, imposée par la direction générale, qui vise à réduire les compétences en indemnisation et les fonctions supports.

Le DR avait déjà affirmé lors du CE du mois d’octobre : « Pour les agents issus de l’ASSEDIC, heureusement qu’il y a eu la création de Pôle emploi ». Ah merci…

La direction affirme en DP jeudi dernier : « On est sur une anticipation du gain de productivité »…

  • Comment fait-on pour répondre en agences aux situations difficiles dues aux demandes liées aux allocations chômage ?
    « Le SARC ou le MANAC » répond tranquillement le DRH.
  • La mauvaise qualité des traitements liée à l’automatisation à outrance ?
    « Il n’est pas constaté un nombre de décisions automatiques fausses. Mais des déclarations du demandeur inexactes ». Toutefois, « L’opérateur ARVATO ne traite que 53% des documents qui lui sont envoyés »…
  • La direction a enfin reconnu qu’il y avait un problème avec l’inscription en ligne : « toute la population ne peut pas s’inscrire par internet ».
  • La difficulté des collègues GDD pour la prise de leurs congés ?
    « Tout le monde prend ses congés. Une mutualisation entre agences organisée par le Directeur Territorial est possible. Mais ça doit rester exceptionnel ».
  • Avec quels agents supplémentaires les agences vont-elles traiter les dossiers CSP et ASS suite au démantèlement des A2S ?
    « On anticipe le gain de productivité lié à l’automatisation. On s’adaptera en fonction du nombre d’agents GDD conservés ».
  • Quel sera le devenir des agents GDD souhaitant rester sur leur métier ?
    « Des équipes de la DR vont en agence pour faire une photo de l’existant et en discuteront avec les DAPE. Les agents qui refuseraient d’opter pour le métier de conseiller à l’emploi, pourront rester dans leur agence sur leur métier sans mobilité forcée. Pour les collègues des fonctions support, leurs départs en retraite seront d’abord remplacés par des psychologues du travail en agence.»

Il est clair que ce qui intéresse d’abord la direction c’est le gain de productivité comme dans n’importe quelle entreprise privée. Peu importe le devenir des agents et le mauvais service rendu aux usagers (fermeture des agences l’après-midi, IDE exclusivement par internet, sous-traitance à des OPP, dématérialisation de la demande d’allocation chômage etc…)

Il est indispensable d’aller vers plus de solidarité dans les collectifs, sans quoi, rapidement, on se dirigera vers des agences vidées d’agents et de demandeurs.

La vérité sur les primes

La direction a assuré que les primes éventuellement attribuées pour quitter le métier indemnisation seront prises sur un budget supplémentaire attribué par la DG et ne seront pas imputées sur l’enveloppe de 0,8% de la masse salariale, réservée aux promotions annuelles.

La CGT a alors posé la question suivante : la direction doit-elle obtenir un accord ou une quelconque signature syndicale avant d’attribuer une prime » ?
Le DRH a été clair : NON

Ceux qui osent affirmer que la CGT est responsable de la non attribution de primes annoncées par la direction sont donc des menteurs qui cherchent, dans un but purement électoraliste, à affaiblir la CGT (« empêcheur de tourner en rond ») qui défend les intérêts du Personnel et du service public de l’emploi.

D’autre part, lors de cette réunion, les Délégués du Personnel CGT ont obtenu :
– La promotion d’un agent en CDD au coefficient 190.
– De conserver aux agents publics la possibilité de solder leurs congés au 31 janvier de l’année N+1.
– De revoir les effectifs de l’équipe CEDRE de Tours 2 Lions.

La délégation CGT
Marie-Françoise Bourgeois                                 Marie Hualde
Boualem Bouakkaz                                             Hervé Colas
Chrystèle Charret                                                Bruno Munguia

Ce sont nos luttes qui ont construit nos droits. Ne restez plus solitaires mais devenez solidaires
CéGéTisez-vous !

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