Point d’étape sur la reprise de l’activité.

Point d’étape sur la reprise d’activité post confinement

La direction a présenté une série de chiffres et indicateurs pour nous annoncer que tout va bien et que toutes les agences de la région ont reçu un GO …
La CGT a nuancé cette vision « enthousiaste » en alertant notamment sur :
– la charge émotionnelle des agents concernant le poste d’accueil, la désinfection des zones de travail. La lecture d’une simple fiche ne fait pas de nous des professionnels du nettoyage. Pour la direction ce n’est pas une charge mentale mais une obligation et il ne faut pas rentrer dans une psychose dans la mesure où il ne devrait pas y avoir de problèmes.
– Le partage des ordinateurs portables génère des RPS chez certains collègues. La direction indique qu’il existe un protocole de désinfection et celles et ceux qui ne veulent pas échanger le matériel peuvent venir en agence. Elle reconnait qu’il peut y avoir maldonne sur les produits (ex : désinfectant mis dans des flacons de lotion corporelle).
– le fait que des agents utilisent leur ordinateurs et/ou téléphones portables personnels pour exercer leur mission. La direction répond qu’elle va généreusement octroyer 10 euros par mois à ceux qui auront télétravaillé au moins 8 jours par mois mais qu’il n’y aura aucune prise en charge supplémentaire avec le même leitmotiv : celles et ceux qui ne veulent pas utiliser leur matériel peuvent revenir en agence … Cette réponse n’est évidemment pas acceptable car cette somme résulte de l’accord QVT qui prévoit 2 jours de télétravail maximum par semaine et ne correspond absolument pas à la situation liée au télétravail 5/5 jours pendant le confinement.
– l’instruction 2020-11 du 15 mai (valable du 11 mai au 31 mai), ne précise pas si les agents en ABAP feront l’objet d’une récupération de RTT ou congé. La direction indique qu’elle n’a pas fait ce choix et qu’aucun congé ou RTT ne seront pris. Nous rappelons que les collègues en ABAP ne sont pas responsables de la crise et que la récupération qui a déjà été faite est un racket.

Avis de la CGT : Nous regrettons que ce point n’ai toujours pas abordé les conditions d’organisation du travail en lien avec l’augmentation du chômage qui va inévitablement arriver (+ 22,6% de demandeurs en catégorie A en avril). La direction répond que pour l’instant il n’y a pas de licenciement et qu’elle n’a pas d’indices stabilisés sur la hausse.
Pour la CGT, la direction est dans la négation de la réalité et fait comme si cette crise sanitaire sans précédent n’allait avoir aucune conséquence sur nos activités. Il ne suffit pas se concentrer sur les conditions sanitaires et il faut anticiper la suite afin d’éviter le spectre du chômage de masse sans parler des GDD en sous effectifs grâce à la GPEC qui a validé leur décroissance (grâce à qui ?) …

Informations RH

Les élues CGT ont été surprises de constater que 409 heures (soit environ 2,5 ETP) supplémentaires ont été réalisées en mars et ont demandé des précisions : ont-elles été effectuées avant ou après le confinement ? Dans quels services et pour quelles raisons ?
Faisant preuve d’un dialogue social qui lui est propre, la direction botte en touche et répond qu’elle ne sait pas car ce sont les DT qui décident. Mais bien sûr, et les DT ne rendent pas compte à la DR ?

Proposition de reclassement

Les élus du CSE sont consultés sur le reclassement d’une collègue, récemment embauchée, en arrêt depuis plus de 3 mois pour laquelle la médecine du travail a prononcé une inaptitude à tout poste de conseiller dans son agence. La direction envisage de lui proposer un poste dans une agence plus proche de son domicile.
La CGT a souhaité porter à la connaissance des élus le fait que la situation n’était pas liée qu’au temps de trajet domicile – travail et qu’il existait une souffrance au travail. Aujourd’hui, tout ce que souhaite notre collègue c’est de pouvoir se reconstruire et travailler dans une situation saine et sereine. Nous avons demandé à la direction de mener des investigations dans l’agence où elle était car nous avons connaissance d’autres situations non révélées. Dans le cadre de son obligation d’assurer la sécurité physique et mentale des agents, la direction ne doit pas laisser perdurer ces situations et elle doit veiller au bon accueil et accompagnement des nouveaux arrivants.
Tous les élus ont voté POUR le reclassement proposé par la DR.

Avis de la CGT : « La meilleure défense c’est l’attaque » disait Voltaire …. La direction, incapable de prendre un peu de hauteur, nous en a fait la démonstration comme à chaque fois que nous dénonçons des situations de maltraitance institutionnelle. Elle a nié les faits et s’est faussement indignée nous reprochant l’extrême gravité de nos propos. Les élues CGT ont persisté et n’ont rien retiré. Nous serons toujours aux cotés des agents victimes de tels agissements n’en déplaise à la DR.

Inspections des Représentants de Proximité (RP)

Du temps de feu le CHSCT (supprimé par les ordonnances Macron), une équipe de plusieurs élus faisait les inspections dans les agences. Aujourd’hui ce sont les RP (qui contribuent, entre autres, à promouvoir la santé, la sécurité et l’amélioration des conditions de travail) qui doivent s’en charger et les accords prévoient que les visites sont faites par un seul d’entre eux.
La CGT a rappelé que la charge de travail des RP, qui n’ont toujours pas été formés, sera plus intense avec le déconfinement. Nous avons demandé à la direction un peu de souplesse en autorisant les inspections par 2 RP pendant tout le temps de cette crise sanitaire tant qu’aucune formation ne leur aura été dispensée. Et ô surprise la direction a répondu … NON ! Certains élus sont prêts à accepter de brader les droits du Personnel, pas la CGT.

 

Prochain CSE le 25 juin
Les élues CGT
Marie-Françoise BOURGEOIS
Martine MOREIRA DE JESUS
Chrystèle CHARRET
Emilie CHAUVET
Le représentant syndical CGT
Hervé COLAS