Information sur le projet « Nouveau Suivi », situation économique et financière de Pôle emploi CVdL, « la contamination COVID c’est pas au travail » et les non réponses de la direction à vos questions
Information sur le projet « Nouveau Suivi »
Afin de réaliser des gains de productivité, la Direction Générale décide une fois de plus de «saucissonner » la mission de conseil à l’emploi en créant « le nouveau suivi des demandeurs d’emploi », et dans ce cas NOUVEAU signifie NUMERIQUE ET TOUJOURS A DISTANCE.
Les portefeuilles sont limités (pour le moment…) à 2000 DE et le conseiller oriente les usagers vers des ateliers, des « communautés » qu’il est censé co-animer avec d’autres conseillers (suivi mutualisé inter-agences), des prestations…
En instaurant le « nouveau suivi », les demandeurs d’emploi qui accepteront d’y rentrer seront privés de toute possibilité de rendez-vous physique avec leur conseiller… sauf si le conseiller perçoit une « baisse du niveau de confiance » du DE dans sa recherche d’emploi dont l’analyse est faite par le biais d’un questionnaire rempli par le chômeur. Il pourra alors le renvoyer sur un conseiller accompagnement.
Commentaire CGT : c’est le cœur de métier du conseiller qui est remis en cause. La direction nous assure que le conseiller « nouveau suivi » sera un conseiller en CDI qui « montera en compétence ».
Pour la CGT, au contraire, la direction prépare toutes les conditions pour que ce « nouveau suivi » ne soit plus réalisé dans les agences locales mais regroupé sur les plateformes centralisées avec le risque, dans un second temps, que les implantations territoriales soient revues à la baisse comme le préconise la Cour des comptes.
Les conseillers à l’emploi de la dominante « suivi » vont être des conseillers sous employés au regard de leur qualification, sans perspectives de déroulement de carrières et avec une activité réduite auprès des usagers.
Consultation sur la situation économique et financière de Pôle emploi Centre-Val de Loire
La présentation de la situation économique n’est que la déclinaison chiffrée des orientations stratégiques de la DG que nous dénonçons.
En effet, la CGT a toujours combattu l’externalisation de nos missions, la précarisation des agents, le recours massif aux OPP alors que même la Cour des comptes a relevé que Pôle emploi faisait mieux et moins cher … Au niveau national, le budget est excédentaire de 35 millions d’euros ce qui aurait pu permettre d’augmenter les salaires et revaloriser le point d’indice des agents publics et d’embaucher des CDI mais la direction, obéissant à la volonté du gouvernement, reste dans sa logique de restriction budgétaire.
Le plafond d’emploi de la région n’a cessé de se dégrader depuis l’année 2015 passant de 1671 CDI (31/08/2015) à 1647 CDI (31/08/2020). Pourtant nous constatons une augmentation de notre masse salariale. Cette hausse tient à la nature des CDD qui compose notre effectif. Nous ne sommes pas opposés aux économies mais pas n’importe lesquelles, n’importe comment.
Le budget prévisionnel ayant été construit en décembre 2019, il ne tient pas compte de la crise sanitaire et de ses conséquences. Pour la CGT, il aurait dû être revisité compte tenu des événements, et c’est pour cette raison que les élues CGT au CSE se sont abstenues.
Tours Ronsard
Suite à un droit d’alerte, et au désaccord sur les constats et les solutions à mettre en œuvre, deux inspectrices du travail ont réalisé une enquête qui pointe des erreurs de la direction : désinfection insuffisante des points de contacts, sous-utilisation du télétravail pour maintenir les salariés à distance, irrespect des jauges dans la salle de réunion.
La direction, elle, dans sa réponse à la dirrecte considère « que tout est sous contrôle » et incrimine les salariés : la contamination a lieu pendant les repas ou pauses cigarette…les agents montrent une négligence des gestes barrière et n’utilisent pas suffisamment des désinfectants.
Rappelons que suite à la survenue de 6 cas de collègues infectés à Bourges BAUDENS, la CGT a alerté la direction et demandé la fermeture immédiate du site et la mise en télétravail.
La direction, dans un premier temps, refusait notre demande, pointait la responsabilité individuelle des agents malades et mettait en doute l’importance du phénomène qu’ils n’ont pas voulu qualifier de cluster !!
Cette fois, le message est clair :
– il faut « redresser l’économie et Pôle Emploi est un opérateur indispensable »,
– « les agents sont malades parce qu’ils sont négligents dans le cadre de la sphère privée »
– « Le télétravail ne sera pas octroyé égalitairement
Présentation aux élus des plans d’action proposés par les chefs de service suite aux travaux du COPIL RPS.
Les élus du feu CHCST, la direction et la CRAM (COPIL) avaient mené un travail d’identification des risques psycho-sociaux auprès des fonctions appui de la région : DR,CRE, DT ,Plateformes…. Ce travail a été réalisé sur la base d’entretiens menés avec les salariés volontaires sous couvert de l’anonymat. Après ce recueil, les facteurs de risques repérés ont été côtés (inexistants, faibles ou forts). Les membres du COPIL ont fait part de préconisations pour chaque facteur de risques existants. A charge, ensuite pour les directions de ces services de proposer des actions concrètes à mener.
Lors du CSE du 29.10, la direction a présenté ce qu’elle a mis en place sous forme d’un tableau.
Ce tableau était incompréhensible pour les élus : les préconisations ainsi que leurs origines ne figuraient pas sur le document si bien que les élus ne pouvaient pas mettre en parallèle les préconisations et les actions proposées par les chefs de service.
Les actions proposées sont déjà connues des tous : « utiliser la ligne d’écoute » proposition de formation « savoir identifier les collaborateurs en situation de souffrance », « mettre en place une écoute toute particulière lors des EPA » « détecter les situations à risque et accompagner individuellement » : pour la CGT c’est l’éléphant qui a accouché d’une souris.
La direction considère même que certaines préconisations n’ont plus lieu d’être surtout depuis la journée de convention en novembre 2019.
La CGT a demandé à connaitre le coût de cette manifestation : la direction est restée muette !
Pour nous, pas sûr que cette journée mémorable de thérapie de groupe encensée par la direction ait redonné un sens au travail des agents.
Réclamations des agents
Circulez ! Pas l’temps ! Les ordonnances Travail de septembre 2017 ont conservé au CSE les missions des anciens délégués du personnel (DP), à savoir la présentation à l’employeur des réclamations individuelles et collectives.
Depuis la mise en place du CSE, les représentants du personnel CGT au CSE n’ont eu de cesse de rappeler les prérogatives de cette instance. Le sujet des réclamations constitue TOUJOURS le dernier point à l’ordre du jour du CSE… Ce qui prouve l’intérêt que la direction accorde à la voix du personnel.
Lors du dernier CSE, jeudi 29 octobre, la direction n’a pas répondu à l’ensemble des réclamations. Et les représentants du personnel n’ont pas été re convoqués : « Circulez, y’a rien à voir, la messe est dite » et pour les préoccupations quotidiennes collectives ou individuelles des agents : « Merci, on vous écrira… »
Les représentants du personnel CGT au CSE refusent qu’on musèle les agents qui les ont élus. Nous exigeons que la direction nous donne le temps nécessaire pour défendre nos collègues.
Les élues CGT au CSE Pôle emploi Centre Val de Loire :
Martine MOREIRA DE JESUS
Marie Françoise BOURGEOIS
Emilie CHAUVET
Chrystèle CHARRET
Représentant syndical :
Boualem BOUAKKAZ