Compte rendu CSE du 28 avril 2022

A l’ordre du jour : conditions de travail des conseillers CEJ, nouvel organigramme de la DR, situation en agences, campagne télétravail et travail de proximité, point RH et prime d’intéressement

Préambule

La CGT a demandé la suppression de l’objectif imposé par la direction générale des 500 000 contrôles de la recherche d’emploi (18300 dans notre région). En effet, la DG justifiait ces contrôles par la soi-disant reprise économique engendrant de nombreuses offres d’emploi non pourvues. Argument qui n’est plus d’actualité aujourd’hui, dans le contexte économique et géo politique actuel, qui doit engendrer, hélas, une récession économique et une hausse importante du nombre de demandeurs d’emploi.

La directrice régionale affirme « qu’il y eu 30% d’offres d’emploi en plus sur le 1er trimestre 2022 et une baisse de la DEFM. Donc, aujourd’hui, il n’y a pas d’impact (de la crise ukrainienne) sur les intentions d’embauche ».

La direction maintient donc l’objectif des 500 000 contrôles de demandeurs d’emploi (18 300 dans notre région) d’ici la fin de l’année.

CEJ

Tous les membres du CSE ont alerté la direction régionale sur la gestion du « tout indicateur » et sur la pression exercée sur les agents pour atteindre d’innombrables objectifs, notamment actuellement sur le CEJ.

Pour la directrice régionale ; « Il y a un enjeu extrêmement fort sur le CEJ. C’est l’affaire de tous ! Pas seulement du conseiller CEJ. En région Centre Val de Loire, nous avons 1,5% de demandeurs d’emploi de plus, âgés de moins de 26 ans, par rapport à la moyenne nationale. Il faut aller chercher le jeune, qui ne va pas naturellement vers pôle emploi ou la mission locale ».

Bref, la direction maintient l’objectif et l’organisation, génératrice de souffrance et de perte de sens dans nos métiers. Et peu importe la qualité de service finalement, tant que le sacro – saint « indicateur » est atteint !

La directrice régionale a continué en tentant, encore, de nous convaincre du bien-fondé de la Performance Par la Confiance : « La PPC c’est : voilà les moyens, voilà la feuille de route et voilà ce que l’on attend de Pôle emploi. Les indicateurs sont atteignables et réalisables, car ils sont adaptés aux territoires. Comment fait- on pour atteindre les objectifs qu’on n’a pas atteints ? Mais ça, c’est le job de toute organisation » !

La directrice régionale ne répond en rien aux souffrances exprimées dans le réseau, relayées en CSE. Elle nous formule les éléments de langage de la direction générale.

Soupçon de harcèlement sexuel à Montargis

La CGT, défendant les intérêts des agents, notamment en termes de conditions de travail, a demandé à la direction « où en était l’enquête pour harcèlement sexuel à Montargis » ?

On a bien senti, au travers la réponse laconique de la DRAPS, que les échanges sur cette question n’étaient pas souhaités : « L’enquête est en cours. Ca concerne la direction et un agent ». (Un cadre en l’occurrence).

Consultation sur l’ajustement de l’organigramme à la direction régionale

Création d’un poste de chargé de mission rattaché à la directrice régionale, pour apporter un appui à la préparation des instances internes et externes.

Le poste de responsable de service immobilier est supprimé et l’équipe immobilier, sous la responsabilité du responsable d’équipe, est rattachée directement au directeur régional adjoint chargé de la performance financière et de la maîtrise des risques.

Commentaire CGT : la CGT s’est abstenue. Cette réorganisation n’étant pas nominative, elle reste opaque et on ne comprend la stratégie de la direction. D’autre part, des questions se posent sur l’évolution de carrière des agents concernés.

Point d’étape des plans d’action de Tours Ronsard et Blois Gare

Suite à 2 enquêtes votées par les élus du CSE, portant sur des souffrances au travail exprimées sur ces 2 sites – concernant notamment le métier GDD – la direction a engagé des actions :

  • la mutualisation des traitements de demandes d’allocation chômage (Blois Gare).
  • la formation Pôle emploi des agents, notamment « travail sur les émotions et communication » (Tours Ronsard).
  • des agents par des psychologues et « coaching » des ELD.

Commentaire CGT : les difficultés des collègues GDD ont d’abord été créées par la direction (avec la complicité hélas de la CFDT et de la CGC signataires de l’accord GPEC), qui a décrété le métier GDD en décroissance et a fortement incité les agents à abandonner ce métier.

Si des plans d’actions ponctuels (ici ou là) de la direction peuvent soulager momentanément, les situations de souffrance au travail – hélas trop fréquentes – se maintiendront si aucune action n’est engagée sur le fond de nos conditions de travail. A savoir, les moyens et l’organisation, à mettre en perspective avec nos missions de service public. Mais la direction générale persiste à mettre la pression dans tous les établissements, accrochée au tableau de bord des indicateurs, en restant sourde sur les questions des moyens et de la qualité de service.

Bilan de campagne télétravail et travail de proximité

La direction régionale a demandé aux ELD de recevoir les agents en cas de refus.

La direction a rappelé que le refus d’effectuer des « visios » ne permettait pas d’obtenir un 2ème jour télé travaillé.

Les élus du CSE ont rappelé que les refus devaient être notifiés par écrit. La direction a exigé « plus de courage des hiérarchies locales, quand il s’agissait d’exprimer des refus aux agents ».

Commentaire CGT : la CGT constate avec regret que les agences se vident. Plus d’un quart du personnel n’est plus sur site les lundis et vendredis. On peut être inquiet de la dégradation du service rendu aux usagers et de l’avenir du service public de l’emploi. D’autant plus que les agences d’accueil ont fermé leurs portes les après – midi (depuis plus de 6 années déjà). Et que le Président de la République a d’ores et déjà programmé une nouvelle « transformation » de Pôle emploi (en « France Travail ») qui risque d’affaiblir encore ce qui reste du service public de l’emploi.

Point RH

La CGT constate ce mois – ci :

  • 21 embauches en CDD et aucune en CDI (merci aux syndicats –CFDT et CGC – signataires de la modification de la CCN augmentant la précarité dans pôle emploi : de 5% de CDD à 15%).
  • 12 sorties CDI et 40 sorties CDD.

Ce qui fait un total sorties de 52 pour 21 entrées en CDD.

D’autre part, en équivalents temps pleins, nous sommes passés de 1685,4 ETP le mois dernier à 1666,5 ce mois – ci. Soit moins 19 ETP.

La direction nous a informés que tous les postes seront compensés cette année.

Sur la demande CGT, la direction nous informe que établissement régional emploie, tout au long de l’année, 100 services civiques, tous affectés en agences. La CGT maintient que Pôle emploi ne pourrait pas fonctionner sans l’utilisation des services civiques, tous en agences face aux usagers.

Commentaire CGT : la CGT dénonce les heures supplémentaires (600 le mois dernier soit 4 ETP) régulières chaque mois. La CGT demande l’embauche pérenne correspondante au volume d’heures supplémentaires annuelles. Car la direction nous annonce qu’en 2022 la DG a attribué un volume de 5650 heures supplémentaires, soit une moyenne mensuelle de 471 heures (plus de 3 ETP).

Prime d’intéressement

La CGT a rappelé son opposition au principe de la prime.

Le ministère de tutelle a attribué un budget de 16 954 496 euros dédiés à cette prime.

La DG n’en distribue que 14 128 746 euros (le troisième critère d’attribution n’étant atteint qu’à 96%…) et redonne donc 2 825 750 euros non utilisés. Voilà une bonne DG qui sait bien gérer, au détriment de ses agents

Seuls 442 agents de notre région ont perçu la prime pleine (un quart du personnel). Les trois quarts des agents ont donc perçu une prime proratisée, pour les collègues à temps partiel et aussi pour les agents ayant subi une maladie. La directrice régionale a beau affirmer que la « performance est collective », sauf pour les agents malades qui ont leur prime rognée.

Ne comptons que sur nous-mêmes pour défendre nos intérêts et nos conditions de travail !

REJOIGNEZ LA CGT

Vos élues CGT au CSE :

Marie Françoise BOURGEOIS     –     Martine MOREIRA DE JESUS

Chrystèle CHARRET     –     Emilie CHAUVET

Représentant Syndical :

Boualem BOUAKKAZ

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