Action sur les métiers en tension (MET), CEJ, bilan des fiches signalement et la non réponse de la direction à vos réclamations
En préambule, la CGT a remercié la direction et les organisations syndicales qui ont accepté d’avancer d’une journée cette réunion CSE, respectant la liberté syndicale et l’appel à la grève de la CGT sur la journée du 29 septembre portant sur la revendication de l’augmentation des salaires, face à l’inflation.
Sur ce point, la CGT a rappelé à la direction qu’elle n’avait pas besoin de l’accord des syndicats et de ses élus pour attribuer une prime. En effet, tout employeur peut décider seul de l’octroi d’une prime au personnel. La direction demande-t-elle l’avis des organisations syndicales avant d’attribuer une prime aux cadres de son choix ?
En fait, en exigeant l’accord des organisations syndicales avant le versement d’une « Prime de Partage de la Valeur » dans le cadre des Négociations Annuelles Obligatoires, la direction générale exerce une forme de chantage, qui vise à ostraciser les organisations syndicales non signataires d’un accord finalement néfaste. En effet, une prime est ponctuelle et ne garantit pas une évolution pérenne de salaire. En exerçant cette forme de chantage, la direction générale tente de faire croire que ce sont les syndicats qui décident du versement d’une prime. Et donc qu’il y aurait des « bons » et des « mauvais » syndicats pour le personnel. Quel serait le « mauvais syndicat » selon la direction générale… A votre avis ?
Action sur les métiers en tension
La direction affirme : « On a un nombre d’offres d’emplois non pourvues très conséquents, plus 30% sur le dernier trimestre. L’objectif est de répondre aux besoins de recrutement des employeurs, notamment dans 3 secteurs :
- L’hôtellerie / restauration
- Le transport de voyageurs et de marchandises
- La santé et l’action sociale
Il s’agit de créer 1 portefeuille (un « vivier ») de demandeurs d’emploi par agence, axé sur ces 3 secteurs. L’entrée dans ce « portefeuille vivier » du demandeur doit être obligatoirement précédée d’un entretien. Car l’objectif est d’avoir un « vivier » fiable. Nous avons 3 indicateurs de réussite :
- La satisfaction des offres.
- La satisfaction des employeurs.
- La satisfaction des demandeurs ».
Comme d’autres élus, la CGT a fait remarquer à la direction que les demandeurs d’emploi orientés vers ces secteurs en tension n’avaient pas besoin de Pôle emploi. Mais surtout, nous avons demandé à la direction combien y avait-il d’offres d’emplois réelles non pourvues ? Car c’est l’argument « massue » de la direction générale (et du gouvernement) – laissant entendre que les chômeurs sont des fainéants – pour mettre en place des mesures coercitives à l’encontre des demandeurs et une plus grande pression sur les agents de pôle emploi.
Bien entendu, la direction n’a pas donné de chiffres précis sur les offres d’emploi non pourvues. Il suffit pourtant de se renseigner auprès de la DARES, seul organisme officiel, qui renseigne 360 000 offres non pourvues au 2ème semestre 2022, dont environ 160 000 en cours de recrutement. Soit un reliquat de 200 000 non pourvues (tous secteurs confondues). Or, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A, est supérieur à 3 millions…Nous devons tous combattre l’argument fallacieux des offres d’emploi non pourvues, qui pourraient conduire au plein emploi, si le service public de l’emploi parvenait à les pourvoir.
D’ailleurs, les statisticiens de Pôle emploi eux-mêmes affirment que « les offres d’emploi non pourvues ont un impact marginal sur l’économie ».
La CGT a également posé la question de la gestion de la liste, en cas de refus du demandeur d’emploi de se positionner sur une offre. La direction a répondu que « l’objectif, c’est de placer. Ce n’est pas de radier. Mais on appliquer l’Offre Raisonnable d’Emploi, on est sur la gestion de la liste ». Pour la CGT, ces « viviers de métiers en tension » sont néfastes pour les demandeurs, et pour les agents de Pôle emploi.
Cela s’exercera à moyens constants sur les sites de Pôle Emploi. Cette organisation impacte évidemment les conditions de travail des agents de Pôle emploi et les organisations de nos sites et services. Elle préfigure ce qu’attend le gouvernement avec France Travail : la gestion de portefeuilles sectoriels signe clairement l’abandon du CEP (Conseil en Evolution Professionnel), transformant le métier de conseiller à l’emploi en conseiller de recrutement d’une boite intérim. La direction générale ne s’interroge pas sur les raisons de ces pénuries de main d’œuvre dans l’hôtellerie, la restauration, la santé et les transports. Aucune réflexion sur les conditions de travail et sur les conditions de rémunération ? Les secteurs de l’hôtellerie-restauration et du transport se caractérisent principalement par une large amplitude des horaires de travail, par des temps partiels contraints …
Il est hors de question pour la CGT Pôle Emploi de continuer à subir cette politique de stigmatisation des privés d’emploi, de privatisation de nos missions, de transformation de nos métiers aux seuls services des employeurs.
Il est temps d’en finir avec ce mépris, il est temps d’en finir avec les inégalités, il est temps d’en finir avec la destruction de nos missions et de nos métiers. La CGT appelle l’ensemble des agents de Pôle Emploi à se mobiliser avec les privés d’emploi pour un service public de l’emploi respectueux de ses usagers, de ses agents, et encore plus aujourd’hui, suite aux annonces effectuées dans le cadre de la mission de concertation et de préfiguration de France Travail.
CEJ
La direction informe que la taille moyenne des portefeuilles « CEJ » est de 32 et que ce dispositif concerne 2806 jeunes actuellement. L’objectif étant d’atteindre 3660 en fin d’année. La direction affirme que l’objectif d’accompagnement du jeune de 15 à 20 heures hebdomadaires est rempli.
La CGT dénonce, une fois de plus, la pression exercée sur les agents autour de ce dispositif, pour une plus-value en termes de service, qui reste à démontrer.
Jours de pont 2023
A l’unanimité, les élus ont validé le vendredi 19 mai 2023 et le lundi 14 août 2023.
Bilan des fiches de signalement des incidents d’accueil au 1er semestre 2022
La direction nous présente un bilan chiffré. On y remarque notamment que les agressions sont reportées vers l’accueil téléphonique ou via les mails. La CGT estime ce bilan très froid : il aurait fallu connaitre les questions sur lesquelles portaient ces agressions, afin de pouvoir mener une politique de prévention.
Réclamations
Comme d’habitude, la direction, de manière unilatérale, décide de ne débattre que sur les réclamations qu’elle a choisies au préalable (elle enverra les réponses sur les autres par écrit, sans avoir entendu les arguments en défense des élus du personnel). N’est – ce pas une forme de mépris vis-à-vis de nos conditions de travail ?
Ne comptons que sur nous-mêmes pour défendre nos intérêts et nos conditions de travail !
REJOIGNEZ LA CGT
Vos élues CGT au CSE :
Marie Françoise BOURGEOIS – Martine MOREIRA DE JESUS
Chrystèle CHARRET – Emilie CHAUVET
Représentant Syndical :
Boualem BOUAKKAZ