Point sur l’expérimentation BRSA et sur l’extension de l’accompagnement, expérimentation « Modalités de suivi et d’accompagnement », gouvernance du réseau pour l’emploi…
Point sur l’expérimentation BRSA à Montargis
Les informations fournies sont imprécises, les éléments d’évaluation sont brouillons. Nous demandons des informations essentielles : types de contrat pour les retours à l’emploi, nombre d’entrées en formation, de prestations. La direction est dans l’incapacité de nous les donner …
La CGT a alerté également sur la « vulnérabilité de notre SI » alors que nous allons aller vers un SI en plateforme partagée. La DR nous réponds « vous avez raison …. ». De même concernant les impacts sur les conditions de travail des autres conseillers avec une charge supplémentaire par portefeuille, les réponses sont floues.
Information en vue d’une consultation sur l’extension de l’accompagnement BRSA
La CGT relève des disparités : les départements 36 et 37 ne sont pas concernés par l’extension. Au 1er janvier que se passera-t-il pour les BRSA de des 2 départements ?
L’extension concerne pour le Cher : Saint Amand Montrond ; pour l’Eure et Loir : Dreux/Vernouillet ; pour le Loir et Cher : Vendôme et Romorantin ; pour le Loiret : Pithiviers et Gien.
Cette extension fait disparaître 1/3 des portefeuilles AIJ (11), réduit de 15% le nombre de portefeuilles CEJ et supprime les portefeuilles renforcés dans les agences choisies pour l’extension. Là où à Montargis il n’y a pas pour le moment de durée de parcours, elle sera de 6 mois en moyenne.
Avis de la CGT : Pour les moyens, on déshabille Paul pour habiller Pierre, ce qui revient à détériorer les conditions d’accompagnement des autres privés d’emploi ainsi que les conditions de travail des autres conseillers du placement qui devront assumer.
Cette durée est bien courte pour un accompagnement intensif pour répondre aux besoins des BRSA… A l’issue des 6 mois, le DE intégrera un portefeuille « classique ».
Notre question sur le suivi des 15 heures d’activité reste sans réponse. L’outil du CEJ est pressenti pour l’utilisation.
Information en vue d’une consultation sur les modalités de mise en œuvre de l’expérimentation Modalités de Suivi et d’Accompagnement (MSA)
Avec le sempiternel leitmotiv de faire plus pour ceux qui en ont le plus besoin, des nouvelles modalités d’accompagnement vont être testées :
Modèle 1 : la segmentation par besoin (testé à Orléans Sud et Nord, Vierzon, Issoudun et Chateaudun)
Il est fondé sur une logique de parcours : la définition d’un objectif prioritaire s’appuyant sur l’appréciation de l’employabilité, une offre de service associée et la durée de l’accompagnement de 6 mois afin de réinterroger les besoins. Comme dans le cadre de l’expérimentation RSA, 3 parcours sont identifiés :
- Le parcours emploi (6 mois) : DE immédiatement employable réalisé par les conseillers FT (en testant des portefeuilles CDE), accompagnement intensif à la recherche d’emploi réalisé par la sous-traitance en priorité et/ou les conseillers FT, validation de projet professionnel réalisé par les conseillers FT, les psychologues du travail et la sous-traitance.
- Le parcours équilibré (12 mois) : global « rénové » réalisé par un binôme conseiller FT/travailleur social.
- Le parcours remobilisation : accompagnement social réalisé par des professionnels de l’insertion sociale (Conseil départemental et délégataires).
Cette segmentation va permettre à la direction « d’évaluer la nécessité ou non d’externaliser tout ou partie de certains parcours, de certains services ».
Modèle 2 : la priorité à l’alliance de travail (testé à Chartres Gare)
Il est fondé sur la proposition d’un accompagnement à 2 vitesses. Il s’agira de garantir un accompagnement intensif de 6 mois à un maximum de demandeurs d’emploi jugés prioritaires (renforcé aujourd’hui), assuré par un référent de parcours.
Pour les autres usagers 2 orientations possibles :
- l’externalisation de l’accompagnement à la recherche vers un prestataire ou
- l’orientation vers des portefeuilles plus volumineux (suivi aujourd’hui).
Avis de la CGT : Un point positif : la direction abandonne enfin la notion de EN et HORS portefeuille ce que notre organisation syndicale dénonçait depuis des années. Pour le reste, cette expérimentation, véritable usine à gaz, externalise une partie de nos missions ce qui est en totale contradiction avec notre vision de l’accompagnement des usagers. C’est une concurrence déloyale qui permettra aux opérateurs privés de placement de s’en mettre plein les poches, sans parler de l’aggravation des conditions de travail des conseillers, notamment concernant la charge émotionnelle.
La direction affirme vouloir tester la ré-internalisation de l’accompagnement à l’élaboration du projet professionnel, et ce, à moyen constant. Où est la logique ?
Point d’étape de la préfiguration régionale et gouvernance du réseau pour l’emploi
La seule chose que la CGT retient c’est que France Travail ne sera qu’un opérateur parmi d’autres et n’aura qu’une fonction d’appui.
France travail ce sera :
- 300 effectifs en plus mais principalement pour le contrôle
- De la simplification à tous les étages pour des « gains de productivité »
- Une externalisation décomplexée de la mission d’accompagnement
- Une coercition assumée envers les personnes privées d’emploi.
Vos élu-es CGT au CSE
Chrystèle Charret – Charline Duwiquet – Alexandre Vacariello
Votre représentante syndicale CGT
Odile Garrivet