Compte rendu CSE extraordinaire du 29 octobre 2024

Les élu.es du CSE étaient consulté.es sur la politique sociale et la situation économique et financière de l’établissement.

Concernant la politique sociale

L’année 2023 a été marquée par des réformes qui ont affaibli le Service Public de l’Emploi avec la Loi plein emploi et une réduction des droits des chômeurs de 25%.

Malgré des recrutements, les effectifs restent insuffisants, exacerbant la charge de travail. Les formations sont inégalement réparties et trop souvent à distance, réduisant les qualifications des agents.

Les auto-diagnostics sont devenus obligatoires, sans apporter de réelles améliorations salariales ou de carrière. Les augmentations de salaire de 2023, de 2%  n’ont pas compensé l’inflation, entraînant une perte de pouvoir d’achat des agents. Les primes versées ne remplacent pas des augmentations salariales durables.

Les inégalités entre hommes et femmes persistent avec des écarts salariaux significatifs.

L’individualisation des tâches a accru la charge de travail et dégradé les conditions de travail. Le télétravail a augmenté l’isolement et érodé les solidarités.

Le bilan en matière de santé et sécurité est loin d’être satisfaisant, avec un nombre croissant d’accidents et de malaises. Le nombre d’accidents déclarés à la sécurité sociale a plus que doublé passant de 40 en 2022 à 92 en 2023. La direction se félicite de dépasser largement l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés de 6% mais la politique de maintien dans l’emploi souffre encore de nombreuses carences.                                            .

Les initiatives prévues pour améliorer les conditions de travail en 2024, comme les espaces de discussions sur le travail, la prévention des violences, la plateforme parentalité ou la mise en place de correspondants locaux de sécurité au sein de chaque agence  n’ont pas été mises en œuvre.

Commentaire CGT : nous critiquons sévèrement la politique sociale de l’établissement et réclamons un service public de l’emploi plus équitable et respectueux, avec des agents mieux qualifiés, correctement rémunérés et bénéficiant de meilleures conditions de travail dans l’exercice de leur mission.

Toutes les organisations syndicales ont émis un avis négatif sur la politique sociale

Concernant la situation économique et financière

La consultation sur la situation économique et financière de 2023 et les perspectives pour 2024 intervient dans un contexte politique instable avec de nombreuses attentes. Le projet de Loi de Finances 2025 soulève des inquiétudes concernant les effectifs, les missions et les conditions de travail.

La réduction des compensations des exonérations de cotisations sociales à l’UNEDIC aggrave cette situation et France Travail doit financer des missions anciennement subventionnées par l’État.

Commentaire CGT : La CGT a dénoncé ce « détournement » des fonds. Ce manque de financement oblige France Travail à puiser dans ses réserves pour éviter un déficit, compromettant ainsi sa capacité à investir et les conditions de travail des agents. Alors que la contribution de l’UNEDIC augmente, cela se fait au détriment de la réduction de sa dette.

En ce qui concerne la situation régionale, près d’1/3 des dépenses fongibles est affecté à la sous-traitance, alors que certaines prestations devraient être internalisées.

Les élus ont réclamé un contrôle plus strict de l’utilisation des fonds. La hausse des dépenses locatives manque de transparence, et les frais de fonctionnement diminuent, compromettant notamment l’entretien des locaux.

Les augmentations salariales se concentrent sur les primes et non sur les salaires de base, laissant la masse salariale en augmentation insuffisante. La suppression de 500 ETP et la précarité des CDD et volontaires en Service Civique ne répondent pas aux exigences futures.

En conclusion, les élu.es CGT Service Public de l’Emploi CVL, comme ses élu.es au CSEC et son administratrice au Conseil d’Administration de France Travail, ont émis un avis négatif sur la situation économique et financière de Pôle emploi 2023 et ses perspectives 2024. Ce climat de précarité, la privatisation croissante de nos missions et l’inefficacité budgétaire illustre la complexité des défis futurs pour France Travail.

 

Les élu.es CGT :

Chrystèle Charret – Charline Duwiquet – Alexandre Vaccariello

La représentante syndicale :

Odile Garrivet

 

 

 

 

Ce sont nos luttes qui ont construit nos droits.

Ne restez plus solitaires et devenez solidaires :

CeGeTez-vous !

 

Imprimer cet article Télécharger cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.