En utilisant Le 49-3 pour l’adoption de la loi Travail en première lecture à l’Assemblée nationale, le gouvernement n’a même pas laissé le temps aux députés/es d’examiner les amendements déposés. Dans la rue, il utilise la matraque pour dissuader la contestation – quand il n’interdit pas carrément les manifestations. C’est une véritable forfaiture antidémocratique : contestée dans la rue et dans l’opinion, cette loi est toujours aussi impopulaire et doit être retirée
Le moment privilégié offert par les élections professionnelles à Pôle-emploi nous permet de vous présenter nos actions et ce qui constitue notre boussole pour la mandature à venir.
Néanmoins l’actualité nous oblige à rester connectés aux luttes du moment et à les faire vivre. La C.G.T. reste résolument pour le retrait de la loi travail qui préfigure une transformation radicale des relations sociales dans ce pays.
Les partisans de cette loi vous dirons qu’elle instaure plus de dialogue dans les relations patron/salarié.
Il n’en est rien, puisqu’au contraire cette loi fait sauter tous les verrous de protection du salarié que le code du travail permet et qui corrige l’inégalité induite par le lien de subordination inhérent au contrat de travail.
Qui peut croire, dans un monde toujours plus concurrentiel qu’un accord d’entreprise conclu ici à la baisse, n’entraînera pas une série d’accords tout aussi défavorables partout ailleurs. Pôle-emploi n’échappera pas à ce désastre si ce projet voit le jour. C’est pourquoi la C.G.T. invite l’actualité dans la campagne électorale, et continue de demander le retrait de la loi travail.
Les nouveaux amendements
Le projet continue à évoluer… mais pas dans le bon sens. Dans le texte soumis au 49-3, le gouvernement a intégré quelques amendements bien salés.
Sur le licenciement économique, le motif continuera finalement à s’apprécier au niveau international si l’entreprise appartient à un groupe. Mais il sera possible de licencier pour une baisse du chiffre d’affaires ou des commandes sur quelques trimestres seulement !
Un autre amendement créé un code de déontologie pour l’inspection du travail. Le contenu en serait fixé par décret, mais on peut craindre le pire quand on voit les positions de la DGT sur le contrôle des PME.
Le cœur du projet reste inchangé.
Sur la durée du travail et les congés, l’article 2 anéantit les conventions collectives en donnant la primauté aux accords d’entreprise dérogatoires et définit des règles aux rabais en cas d’absence d’accord.
L’article 1 prévoit la désignation d’une commission pour poursuivre le sale boulot sur tout le code du travail d’ici deux ans.
Demain ce sera au tour du secteur public ! Les attaques contre les travailleurs du privé annoncent toujours celles contre les agents du secteur public.
La mobilisation contre la loi Travail, c’est aussi l’occasion de présenter à notre ministre la facture de ce que nous subissons depuis des années.
Censurons dans la rue les casseurs du droit du travail !
Depuis plus de deux mois, la mobilisation se maintient. Elle connait de nouveaux développements avec les grèves dans les transports les raffineries ou les zones portuaires. Le gouvernement craint les perturbations de l’Euro de football dont l’ouverture coïncidera avec le début de l’examen du projet de loi au Sénat.
En 2006, le 49-3 et la publication au Journal officiel n’avaient pas empêché d’arracher le retrait du Contrat première embauche (CPE).
Il est possible de gagner ! Poursuivons la mobilisation et discutons partout de son extension!
Gagner le retrait du projet de loi Travail, c’est empêcher le gouvernement et le patronat de poursuivre la réécriture complète du code du travail, et freiner la casse des services publics.
Construisons-la mobilisation dans nos services !
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