Compte rendu du CSE du 30 juin 2022

A l’ordre du jour de ce CSE : présentation de la note sur l’ajustement des conditions et chauffage des bâtiments publics, résultats et accord QVT, point RH et… la non réponse de la direction à vos réclamations

En préambule toutes les organisations syndicales ont de nouveau alerté la direction régionale sur la souffrance et la perte de sens de nos métiers. De nouveau la Directrice Régionale reste inflexible : « Je n’ai pas la même vision que vous suite à mes visites d’agence. Ce que j’entends, c’est que les agents trouvent le sens. Et la DEFM baisse. Donc, on est au cœur de la mission de Pôle emploi et les agents s’y retrouvent ».

La CGT a déploré les séminaires « de managers » à plusieurs centaines de milliers d’euros (un article est paru mercredi 29 juin dans le « canard enchainé »), dont un récent au Stade de France estimé à 300 000 euros d’argent public. Alors que dans le même temps, les conditions d’indemnisation des privés d’emploi sont grandement dégradées. Sans parler des refus opposés aux représentants du personnel, concernant nos conditions de travail.

Réponse de la directrice régionale : « Je ne répondrai pas sur ce qui se passe dans d’autres régions (SIC) »… Alors que la directrice régionale est bien sûr la représentante de la direction générale devant le CSE de notre région.

La CGT a alerté la directrice régionale sur deux situations individuelles, concernant une fiche RPS exprimant une souffrance restée sans réponse et un refus de « cédéisation » d’un CDD entrant dans le champ de la décision du Conseil d’Etat concernant les CDD pour surcroit d’activité. Réponse de la directrice régionale : « Je ne répondrai pas aux situations individuelles » !

Collègues, sachez à quoi vous en tenir : la direction s’intéresse d’abord aux objectifs assignés par la direction générale ! Peu importe les conditions de travail des agents…

Présentation de la note sur l’ajustement des conditions de chauffage des bâtiments publics

Le gouvernement impose des économies d’énergie. Pôle emploi s’adapte donc aux ordres gouvernementaux.

La CGT a rappelé que seules les bonnes conditions de travail des agents nous importaient et que les grandes sociétés d’énergie avaient réalisé plusieurs milliards de profit en 2021. Nous avons donc du mal à comprendre qu’il soit demandé aux salariés et agents publics de « se serrer la ceinture » en dégradant nos conditions de vie

Présentation des résultats QVT

Autosatisfaction de la direction régionale. Selon la directrice régionale, « Le point fort sur notre région, c’est le taux très élevé de participation. Donc, quand on répond, c’est qu’on y croit ».

La CGT remarque que les taux de satisfaction selon les agences sont très différents, avec des taux bien en dessous de 50% dans près de la moitié des agences. Comment l’explique la direction et quelles sont les mesures qu’elle compte mettre en œuvre pour améliorer ces résultats ?

Réponses DR : « Il y a une réalité d’agences qui est très différente. La réponse au constat va donc être très différente selon l’analyse que l’on va faire de la situation ». Donc, aucune remise en cause, ni des projets de la direction générale, ni de leur mise en œuvre.

Puis la directrice régionale ose nous déclarer : « Il n’y a pas de performance opérationnelle sans performance sociale ! Et inversement » ! On est prié de la croire sur parole, quand elle ajoute : « Les objectifs de la direction générale sont atteignables et lorsqu’ils ne sont pas atteints, on doit se demander pourquoi ils ne le sont pas ».

La DRAPS ajoute : « Nous accompagnons les ELD à l’analyse des résultats ».

Présentation de l’accord QVT

La direction régionale ne présente pas l’accord national (signé par la CFDT, la CGC et le SNAP), mais tente de nous le vendre comme une grande avancée.

La CGT, non signataire, fait la déclaration suivante :

L’accord sur la Qualité de Vie au Travail a été signé par la CGC, la CFDT et le SNAP. Dans le même temps, la Direction Générale diffuse sur l’intranet un jeu « Keske Vivre ensemble au travail ». Le jeu proposé est dans la même continuité de l’accord proposé par la direction. Il évoque les « individualités », « l’acceptation des différences », « favoriser la coopération », « intégrer le cadre et les règles de vie ».

Pour la CGT, il s’agissait de défendre le « bien travailler ensemble ». Dans cet accord, la Direction ne traite que le « bien vivre ensemble », portant la responsabilité de la qualité de vie au travail sur le comportement de chaque individu et n’engageant jamais sa responsabilité sur la charge de travail ou ses choix d’organisation ! Le jeu proposé, tout comme l’accord, est la preuve même du mépris de notre direction sur le refus de la prise en compte nécessaire de l’amélioration de nos conditions de travail. Ce jeu propose d’« aborder de façon ludique nos différences pour mieux les accepter». Mais de qui se moque-t-on ?

Enfin, cet accord ne produit aucun droit nouveau pour les agents, ni ne prévoit concrètement l’amélioration des conditions de travail.

  • Rien sur le nomadisme,
  • Rien sur l’évaluation de la charge de travail et son adaptation,
  • Rien sur la reconnaissance du travail par le salaire,
  • Rien sur la préservation et l’amélioration de la santé au travail,
  • Rien sur l’amélioration du service rendu aux usagers et le sens de nos missions,
  • Rien sur le soutien des collectifs de travail,
  • Rien sur la mise en place d’un droit de connexion effectif.

Dans toutes les négociations, la CGT Pôle emploi est force de propositions pour gagner de nouveaux droits pour tout le personnel. C’est la raison pour laquelle la CGT a refusé d’être signataire d’un accord qui s’apparente plus à une nouvelle instruction de la Direction Générale.

Les agents étaient réellement en attente de nouveaux droits pour garantir l’amélioration de leurs conditions de travail ! La CGT ne peut pas entendre l’argumentation budgétaire, quand, dans le même temps, un résultat positif de plus de 217 millions d’euros de l’exercice 2021 des comptes de Pôle Emploi est présenté par le DG au conseil d’administration.

Point RH

La direction régionale se permet de dénoncer la décision Conseil d’Etat qui permettra l’embauche en CDI de plus de 590 CDD pour surcroit d’activité, en avançant notamment que « cela va freiner la mobilité inter régionale ou que cela va dépasser le plafond d’emplois qu’il faudra régulariser ».

Pour la CGT, titulariser en CDI des emplois précaires dans le service public de l’emploi est une bonne décision. Et que la direction d’un établissement public se permette de critiquer une exigence du Conseil d’Etat qui rappelle la loi, est tout à fait inadmissible.

Réclamations

La direction, de manière unilatérale, décide de ne débattre sur aucune réclamation (elle enverra les réponses par écrit, sans avoir entendu les arguments en défense de ces réclamations, des élus du personnel). Pourtant, la directrice régionale a osé affirmer dans ce même CSE : « Il n’y a pas de performance opérationnelle sans performance sociale », tout en refusant d’entendre les expressions et arguments des élus portant sur les réclamations individuelles et collectives du personnel !

N’est-ce pas une forme de mépris vis-à-vis de nos conditions de travail ?

 

Ne comptons que sur nous-mêmes pour défendre nos intérêts et nos conditions de travail !

 

REJOIGNEZ LA CGT 

Vos élues CGT au CSE :

Marie Françoise BOURGEOIS     –     Martine MOREIRA DE JESUS

Chrystèle CHARRET     –     Emilie CHAUVET

Représentant Syndical :

Boualem BOUAKKAZ

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