Le CSE portait sur les conditions de travail et la sécurité à l’accueil de l’agence d’Orléans nord.
57 signalements depuis le début de l’année
L’agence d’Orléans nord reçoit beaucoup de public (les usagers attendent parfois une heure sur le trottoir) et l’accueil est sous dimensionné.
Depuis le début de l’année il y a eu 57 signalements dont 29 concernaient des agressions. Les représentants de proximité ont rédigé des fiches alertant sur l’organisation de l’accueil. La direction estime que les signalements sont « dans la norme » des grandes agences. Qui dit mieux ? Pour la CGT, c’est 57 fiches de trop !
Ce CSE a été demandé le 13 octobre et la direction s’est emparée du sujet le 16 octobre alors que les conditions de travail des agents sont dégradées et que leur sécurité n’est plus assurée !
Ce CSE fait suite à une violente altercation entre un usager et jeune volontaire en service civique lequel excédé par les insultes dont il faisait l’objet, a déclenché l’échauffourée.
La directrice de l’agence, estimant sans doute que nous sommes des lapins de 6 semaines, nous indique que le Manac était présent mais n’est pas intervenu car tout s’est passé dans la plus grande discrétion.
Ce n’est pas la première fois que nous alertons la direction sur certains manacs qui ne remplissent pas leurs fonctions lorsqu’ils sont à ce poste.
Un accueil problématique
Il y a également la problématique des agents faisant de l’accueil : ce sont uniquement les CDDE, les CDD et le chargé d’accueil qui tiennent ce poste difficile et il y a un nombre important d’agent avec des préconisations médicales les dispensant de faire de l’accueil. La CGT est déjà intervenue à plusieurs reprises pour dénoncer cette iniquité et le directeur régional nous a d’ailleurs rejoints. L’accueil fait partie de nos missions de service public et tous les agents peuvent en faire (sauf préconisation médicale) alors pourquoi faire porter cette activité toujours sur les mêmes agents qui s’épuisent ?
La direction nous indique avoir mis en place un « chantier » avec le collectif pour trouver des solutions et que l’accueil va être déplacé.
Services civiques
Concernant le jeune en service civique, dont le contrat a été rompu par Pôle emploi, la CGT continue d’affirmer qu’aucun d’entre eux ne doit être en contact direct avec le public. Lors de son expertise, le cabinet Sextant pointait des dysfonctionnements à réguler tel que l’isolement des jeunes en service civique. Suite à l’émission Cash investigation concernant l’utilisation abusive des services civiques, G. Attal avait annoncé une enquête sur ce sujet mais la direction n’a jamais voulu nous le diffuser. Malgré cela, leur nombre va augmenter en 2024 donc on va amplifier les risques d’agression surtout avec l’arrivée imminente de France travail. Un jour le pire arrivera et la faute inexcusable de l’Etablissement sera avérée pour avoir manqué à son obligation d’assurer la protection de la santé mentale et physique des agents alors qu’il est conscient du danger …
Des préconisations jamais suivies
2 membres du CHIL 45 (service de prévention et de santé au travail) présents ont indiqué avoir émis des propositions/préconisations sur l’accueil et la sécurité lesquelles n’ont jamais été appliquées par Pôle emploi Centre Val de Loire. De plus, pour eux, le nombre d’inaptitudes au poste d’accueil montre qu’un aménagement organisationnel est à revoir.
La direction doit faire de la prévention, agir en amont et cesser d’être dans le curatif.
Pour la CGT il faut des moyens humains et non pas gérer la pénurie avec des mesurettes !
Les élues CGT au CSE
Martine Moreira – Emile Chauvet
Marie-Françoise Bourgeois – Chrystèle Charret
Le représentant syndical
Boualem Bouakkaz