Consultation CSE de septembre 2021 : politique sociale 2019

Le 17 décembre 2020, les élus du CSE ont été informés en vue de la consultation sur la politique sociale de l’année 2019. Nous avions déploré, comme les années précédentes, que celle-ci intervienne si tardivement dans le calendrier.

Cette consultation obligatoire doit permettre aux élus d’avoir une vision globale et plus éclairée de la politique sociale menée par l’établissement, c’est pourquoi, compte tenu de l’enjeu les élus avaient unanimement voté une expertise pour étayer leur analyse.

L’établissement a contesté le bien fondé de notre démarche, ce qui dénote malheureusement pour les élues CGT, une dégradation des relations sociales entre notre employeur et les représentants du personnel.

S’appuyant, entre autre, sur l’expertise effectuée par le Cabinet SEXTANT, les élues CGT au CSE ont fait les constats suivants :

Effectifs

Concernant les CDI, après une évolution constante de 2012 à 2016, on note une baisse progressive, entre 2016 et 2019 : Pôle emploi CVdL perd 40 agents.

Le recours aux CDD augmente, il reste majoritaire sur des postes de conseillers. Après avoir modifié la CCN et proposé un accord sur les CDD, la précarité explose. Au-delà du principe politique, les élues CGT alertent sur les difficultés d’accueil, de formation, de tutorat de ces personnels accentuées par la crise du COVID, et par conséquent du risque de dégradation du service à moyen terme.

Quand le pourcentage d’ETPT CDI progresse de 1,5 % entre 2018 et 2019 (+18 agents), la filière support connait une baisse notable de -6,6 % (-10 agents).

Quant à évaluer la force de travail réelle et disponible tout au long de l’année (effectif moyen) on note un repli de l’ordre de 118 agents entre 2017 et 2019 dans un contexte de hausse de la charge de travail !

L’objectif affiché de la direction de supprimer des postes dans les fonctions supports, malgré l’augmentation des effectifs en CDD, entraine une dégradation des conditions de travail et du service. La réalisation du volume d’heures supplémentaires par les fonctions support se chiffre à 1055 H de janvier à août 2019.

Nous regrettons également que les données transmises ne nous permettent pas d’obtenir une vision claire des effectifs moyens par agences, par métiers et donc, de pouvoir mesurer leur variation, leurs disparités.

Les élues CGT s’interrogent donc fortement sur la volonté de la direction de pratiquer une politique ambitieuse et concertée de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Nous ne retenons à ce jour qu’une négociation qui a engendré de très mauvaises conditions de travail pour nos collègues et une dégradation du service aux usagers : la disparition progressive et assumée du métier de l’assurance chômage !

OPERA

L’outil OPERA est aujourd’hui utilisé par la direction nationale pour décider de la répartition des ressources humaines au sein de notre établissement. Reconnaissons que l’image est peu engageante.

Pour les représentants du personnel, il est dangereux de parler de charges/ressources dans une période où la direction ressort du placard la comptabilité analytique et applique l’Intelligence Artificielle sur nos actes métiers ! De quel métal, de quels algorithmes OPERA est il composé pour livrer des conclusions qui s’imposent à tous, y compris aux directions régionales ?

« C’est OPERA qui l’a dit…. » : voici la seule réponse incongrue qu’obtiennent les agents et les représentants du personnel. Aucune discussion possible ! Les agents, eux, ne s’y retrouvent pas et la charge de travail n’est plus en adéquation avec les moyens alloués !

Evolution de carrière

En ce qui concerne les évolutions de carrière, 21,8 % des agents privés (344 agents) ont été promus en 2019 (changement de coefficient ou d’échelon, relèvement de traitement), soit un agent sur cinq.

Rappelons qu’en 2017, avant l’accord « nouvelle classification » ce chiffre se situait à un agent sur 6. Rappelons aussi que les échelons gravis sont plus nombreux entre deux coefficients et les augmentations de salaire moindres depuis 2018/2019.

La durée moyenne entre deux promotions affichées par la direction est de trois ans, toutes catégories socio-professionnelles confondues, 2 ans pour les employés, 3 ans et demi pour les techniciens et agents de maitrise : pour les élues CGT le compte n’y est pas et les agents n’ont surement pas tous la même vision des choses !

Rappelons également que depuis des années, il n’y a plus d’augmentation générale des salaires des agents privés et une stagnation indécente du point d’indice pour nos collègues agents publics (+1% en dix ans) !

Pôle emploi accorde des primes à certains, pas à d’autres, un saupoudrage qui ne ressemble pas à une ambition de reconnaissance pérenne de nos emplois et de nos qualifications.

Politique de formation

Sur la politique de formation, il nous semble que les formations à distances doivent être ponctuelles et utilisées avec parcimonie et sur des sujets peu complexes.

Elles sont souvent rébarbatives pour nos collègues qui sont saturés par le travail sur écran, les conditions matérielles ne sont pas optimum, la richesse des échanges avec les autres stagiaires et l’animateur réduites, pour la CGT, nos métiers réclament des formations interactives et des retours sur expérience pour consolider des acquis mal intégrés. La formation des agents doit rester majoritairement présentielle.

Prévention et santé au travail

Sur la politique de prévention et de santé au travail, les élues CGT relèvent que les codes établissements/agences, la direction, le service d’appartenance et l’intitulé d’emploi occupé sont des données manquantes : ces éléments auraient permis d’effectuer une analyse plus fine des profils (sites, équipes, métiers…) plus exposés que d’autres à la maladie ou aux AT.

Ces éléments seraient pertinents pour alimenter les réflexions du CSE en matière de prévention des risques sur la santé au travail.

 

Au vu du bilan SSCT 2019, même si les agents considèrent qu’ils travaillent en grande majorité dans une bonne ambiance de travail et dans un environnement sécurisé, les rythmes de changements trop rapides, le défaut d’appropriation des évolutions du métier sont ressentis par quasiment un agent sur deux.

 

La délégation CGT au CSE

Elues

Martine MOREIRA DE JESUS – Emilie CHAUVET

Marie Françoise BOURGEOIS – Chrystèle CHARRET

Représentants syndicaux

Boualem BOUAKKAZ – Hervé COLAS

Ne restez plus solitaires et devenez solidaires : CéGéTez-vous

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